Grégoire de gaulle (he/him)

Né en 1955 à Paris, France

 

 

Grégoire de Gaulle est un artiste français.

Son regard sur le Monde estompe le réel. A moins qu'il ne le révèle...

Grégoire de Gaulle a connu une enfance heureuse, dans une famille nombreuse, entre la ville et la campagne. La semaine à Paris il allait à l’école et suivait des cours de musique. Le dimanche à Valmondois, village natal de sa mère, il retrouvait ses cousins chez sa grand-mère. Souvent la journée se terminait par un concert improvisé dans la grande salle de musique où les membres cette grande famille d’artistes qui passaient par là partageaient la joie de se retrouver.

 

Ainsi, sa jeunesse fut rythmée entre sa famille de Gaulle, parisienne, qui impose une retenue et une discrétion dues à la fonction de son grand-oncle Charles de Gaulle, alors président de la République, et la liberté qu’il retrouvait les autres jours et pendant les vacances dans la nature et le bouillonnement artistique. C’est d’ailleurs dans ce creuset familial qu’il commence à dessiner et à peindre, plus tard à photographier.

 

Pour ses treize ans, sa marraine lui offre un Instamatic Kodak. Ce fut le début de sa passion. Utilisant le cadre imposé par le format, il développe son sens du cadrage et de la composition qui ne le quittera plus. Après un passage par le vieil appareil de son père, un Kodak 6x9 à soufflet, il achète son premier réflex 24x36 d’occasion, un Kowaflex. S’il a évolué depuis vers des boitiers Olympus puis Canon et travaille maintenant principalement en numérique, il a conservé ce format jusqu’à ce jour.

 

Apprenant par lui-même ou profitant l’été des conseils de son cousin Bob Martin, photographe passionné, il perfectionne son sens de l’image et de la technique et s’éssaie à tous les sujets : portrait, paysage, nature morte.

 

A 21 ans, il s’envole vers les Etats-Unis où il travaillera 7 mois. New-York puis Chicago seront pour lui des terrains de découvertes et d’inspiration.

 

A peine rentré à Paris, il part à Karachi pour son service national. Après les grandes villes américaines il découvre un nouveau continent et le bouillonnement coloré du Pakistan dont la culture ancienne est mélangée à un héritage colonial encore bien présent.

 

De là il voyagera en Inde, en Afghanistan puis en Chine, d’où il rapportera un reportage publié sous le titre Regards de Chine aux Philippines et en Thaïlande avant de revenir s’établir à Paris.

 

Pékin, dans la Cité interdite - Grégoire de Gaulle - 1978 - Pellicule argentique chinoise
Pékin, dans la Cité interdite - Grégoire de Gaulle - 1978 - Pellicule argentique chinoise

"Je ne vais pas au-devant de mes photos, ce sont elles qui viennent à moi. Comme un surgissement, une évidence."

 

Grégoire de Gaulle

 

Sans pour autant abandonner la photographie, il commence alors une activité de graphiste qu’il cessera en 2022 pour ne se consacrer qu’à ses projets artistiques.

 

Curieux de tout, ouvert sur ce que le monde lui propose, un peu voyageur, un peu sédentaire, il commence à exposer ses premières photos dès 1979 à Paris mais reste un artiste discret si l’on en juge par le nombre limité de ses expositions depuis cette date. Paradoxalement, il se consacre pendant près de 10 ans à promouvoir le travail d’autres artistes et ouvre même une galerie dans le quatorzième arrondissement de Paris en 2004. Pour autant, il n’abandonne pas ses recherches photographiques. Son inspiration est instinctive. Son travail est un lent mûrissement dans lequel le concept se construit lentement. Au fil des ans sa photographie se concentre sur approche artistique qu’il souhaite la plus universelle possible. Fragments d’écorce, rochers, arbres, même ses paysages prennent, grâce à un cadrage très serré, une dimension sensible et poétique, fortement évocatrice.

 

En 2002 il expose ses Paysages imaginaires, une première sélection de photos argentiques noir et blanc dans laquelle les matières photographiées évoquent la peau, la surface, le corps, l’éphémère de la nature. Autant de points de départ visuels qui nous invitent par leur volontaire ambiguïté ou leur suggestivité à la propre découverte de nos paysages intérieurs.

Paysage imaginaire n°8 - Grégoire de Gaulle - Entre 1999 et 2002 - Kodak 400 ASA
Paysage imaginaire n°8 - Grégoire de Gaulle - Entre 1999 et 2002 - Kodak 400 ASA
Paysage imaginaire n°12 - Grégoire de Gaulle - Entre 1999 et 2002 - Kodak 400 ASA
Paysage imaginaire n°12 - Grégoire de Gaulle - Entre 1999 et 2002 - Kodak 400 ASA

"C’est la nature qui tient le pinceau et moi, lorsque j’estime que le tableau est bon ou proche de sa finalisation, j’appuie sur le déclencheur."

 

Grégoire de Gaulle

 

 

 

Sa série Introjections exposée pour la première fois en 2005, qui suit de quelques années sa première série Paysages imaginaires, évoque la mémoire du corps, la fusion des objets aimés, la révélation sur la peau de la cicatrice invisible.

 

Le travail, réalisé en studio, consistait à photographier des modèles sur le corps desquels il projetait des images de matières, feuilles, murs, pierres tombales … Il en résulte des images, d’une puissance peu commune, qui touchent ici la profondeur de l’inconscient. 

 

"Le corps n'est pas seulement l'écran sur lequel la vie se projette, c'est le réceptacle sans lequel aucune vie, même la plus modeste, n'est possible."

 

Grégoire de Gaulle

Introjection n°41 - Grégoire de Gaulle - 2005 à 2006 - Kodak TMAX 3200 ASA - Tirage argentique sur papier Ilford virage au sélénium
Introjection n°41 - Grégoire de Gaulle - 2005 à 2006 - Kodak TMAX 3200 ASA - Tirage argentique sur papier Ilford virage au sélénium

Après la terre, inspiration de ses « Paysages imaginaires », la mer d’où sont sorties ses séries de vagues, il regarde vers le ciel durant l’été 2022 et produit un ensemble d’images puissantes qu’il regroupe sous le titre Éthers.

 

"Regarder le ciel, rien que le ciel, c’est accepter d’abandonner un peu notre gravité, d’oublier les contraintes terre à terre qui nous emprisonnent. C’est se tourner vers l’émotion à l’état pur, comme l’azur. C’est se laisser envahir sans retenue par la puissance de notre inconscient et plonger dans des trésors de douceur, d’affection, voire de consolation. Nager dans l’océan des sentiments, connecter ses sens à l’intime, au spirituel, à l’immatériel. Prendre conscience de la beauté de l’instant que vient enrichir la nostalgie du temps qui passe, comme ces nuages diaprés qui passent dans le ciel pur."

 

Grégoire de Gaulle

 

Ce travail n'est pas seulement la concrétisation d'une évolution créative naturelle qui s'est lentement cristallisé des années durant, c'est aussi et surtout la résultante d'une élévation spirituelle.

Éthers 59 - Grégoire de Gaulle - 2022
Éthers 59 - Grégoire de Gaulle - 2022

"Je sens, dans les oeuvres qui composent Éthers, l'incorporalité de la Vie. Un souffle où nos âmes trouvent, l'espace d'un instant, refuge et repos pour s'accoutumer à l'immortalité qui semble les attendre."

 

Carlo Cammarata

 

Éthers a été dévoilée pour la première fois dans son entier du 17 au 19 novembre 2023 à l’occasion d’une exposition de  dans l’écrin magnifique de la Villa des Ombelles à Paris dans le 14ème arrondissement si cher au coeur de l’artiste. 

Depuis 2013, il partage son temps entre des séjours en Chine où il réalise des reportages et expose ses photos et la France où il se consacre plus à son travail de recherches personnelles. De ses lointains voyages, rêvés ou accomplis, comme il se plait à le dire, il n’a de cesse de nous rapporter, à travers ses images, une autre façon de regarder le monde. Celui qui nous entoure comme celui qui nous habite.

Publications :

 

2023 - Éthers

2018 - Plages - Editions d'Est et d'Ouest

2014 - Un été à Pékin - Editions Beaugeste

2009 - Introjections - Editions d'Est et d'Ouest

2004 - Regards de Chine - Editions d'Est et d'Ouest

2002 - Paysages imaginaires - Editions d'Est et d'Ouest

2000 - Passage des Petits Pères - Portfolio édité à 7 exemplaires

 

 

Expositions personnelles :

 

2023 - Éthers- La Villa des Ombelles – Paris

2020 - “Chine d’hier et d’aujourd’hui” - Hôtel de Région Hauts de France – Amiens

2020 - “Chine d’hier et d’aujourd’hui” - Hôtel de Région Hauts de France – Lille

2019 - “Chine 1978-2016” - Hôtel Salomon de Rothschild - Paris

2018 - “Introjections”- Les Rendez-vous de l’Art - Château’form - Paris

2018 - “Recent Prints” - Track 13 Gallery – Nashville (USA)

2017 - “Résonnance” - Mairie du VIIIe Arrt - Paris

2016 - “Regards de Chine 1978-2013” - UIBE - Pékin (Chine)

2016 - “Introjections” - Rencontres Parisiennes de la Photographie Contemporaine - Paris

2016 - “Regards de Chine 1978-2013” - Yulong - Chifeng (Mongolie intérieure/Chine)

2014 - “Le voyage suspendu” - The Showroom, Remix Coworking - Paris

2014 - “Un été à Pékin” – Beaugeste Gallery - Shanghai

2007 - “Introjections” - Galerie d’Est et d’Ouest - Paris

2007 - “Introjections” - Galerie Nicolas Beurret - Zurich (Suisse)

2006 - “Introjections” - L'entrepôt - Paris

2005 - “Regards de Chine” - Galerie d'Est et d'Ouest - Paris

2002 - “Paysages imaginaires” - Galerie Ananok - Paris

1984 - “Abstractions” - Espace Delpha - Paris

1979 - “Enfants du monde” - Espace Saint-Germain – Paris

 

 

Expositions collectives :

 

2019 - “Images du Guizhou” – Office du National Tourisme de Chine - Paris

2017 - Centre Artasia - Paris

2016 - 17e Biennale du Bangladesh - Dhaka (Bangladesh)

2016 - “Les routes de la Soie” - Lanzhou (Gansu/Chine)

2015 - “Dialogue entre l’Orient et l’Occident” - Carrousel du Louvre - Paris

2011 - Galerie d'Est et d'Ouest - Paris

2010 - Galerie 22 - Coustellet

2010 - Salon de Mai - Paris

2009 - Nuit de la photographie contemporaine - Doggy Art Bag - Paris

2009 - Salon Artcité - Fontenay sous Bois

2009 - Salon de Mai - Paris

2009 - Exposition des lauréats du prix (catégorie photo) - Atelier Z - Paris

2008 - Galerie d'Est et d'Ouest - Paris

2006 - Atelier-Musée Adzak - Paris

2005 - Art Cologne - Galerie Esther Woerdehoff

2003 - “Autoportraits” - Galerie Ananok - Paris

2003 - Atelier Z - Paris

2000 - Galerie Avison - Paris

1991 - Cosmicart - Les Bains - Paris