"Réminiscences pékinoises" - Laurent Hou
Quand la photographie rencontre la sérigraphie
pour narrer les souvenirs de la scène underground du cœur de la capitale chinoise.
Après des années passées au sein des punks, métalleux, et artistes expérimentaux de la scène underground pékinoise, Laurent Hou a brutalement quitté celle-ci en 2017. Rapidement, cet univers lui a manqué, ce qui l’a poussé à travailler sur ses archives photographiques afin de recréer l’atmosphère de ces nuits pékinoises. Parallèlement à son départ de Chine, les lieux auquel il était attachés se sont enfoncés dans des séries de difficultés : politique de « rénovation urbaine » du centre de Pékin, spéculation immobilière rendant les loyers exorbitants, volonté politique de « nettoyer » le cœur de la capitale et enfin, Covid-19. De nombreux bars et salles de concert ont ainsi fermé, soit définitivement, soit pour rouvrir dans la lointaine banlieue. Et à l’ombre de la cité interdite, seuls quelques lieux ont subsisté... Mais pour combien de temps ?
« Réminiscences pékinoises » cherche à immortaliser ce microcosme en voie de disparition à travers le prisme d’une expérience individuelle et intime.
Avant même d’avoir rencontré Carlo Cammarata, fondateur du Studio C-pia, Laurent Hou songeait à recourir à des techniques mixtes, notamment l’encre de Chine, avec laquelle il avait déjà expérimenté sur sa série « Jue -awareness », se servant de ses années d’apprentissage de la calligraphie et la peinture chinoise. En découvrant le travail de Carlo, la sérigraphie s’impose comme une évidence. L’exacerbation des contrastes, le jeu sur des défauts d’impression volontaires, les grands aplats d’encre noire font que cette technique née en Chine sous la dynastie Song correspond parfaitement à l’univers du projet. La sérigraphie a également une longue histoire tiraillée entre propagande, contestation, avant-gardisme artistique et publicité. Son utilisation permet donc de donner une dimension supplémentaire au projet, en faisant écho à des références contestataires ou en détournant des codes de la propagande, clin d’œil supplémentaire au caractère contre-culturel de la scène underground pékinoise.
La sérigraphie se prête également à de nombreux jeux sur les thèmes du souvenir, du manque et de l’effacement, centraux dans le projet. Surimpressions, bavures voire coulures, apparitions de la trame de l'écran et images lacunaires de sérigraphies peu encrées sont autant de modulations possibles autour du motif de la mémoire d’instants passés ainsi que du double danger de l’oubli et de la disparition réelle.
De cette très étroite collaboration sont sorties de la presse du Studio C-pia 12 sérigraphies différentes, du format 20x30 cm au format 30x45 cm, toutes en éditions limitées, numérotées et signées par l'artiste. Les oeuvres ont été réalisées d'après des photos de Laurent Hou et, comme à l'accoutumée pour le Studio C-pia, elles ont été sérigraphiées de manière artisanale à Paris.
Les tirages ont été imprimés en 3, 18 ou 24 exemplaires et, pour 5 d'entre elles seulement, en exemplaire unique !
C'est le cas des magnifiques éditions "Copper" et de l'édition "Gold" numérotées 1/1. Les premières on été réalisées avec des feuilles de cuivre oxydé, la seconde avec de la feuille d'or 22 carats !
Elles sont disponibles dans nos locaux à Paris (sur rendez-vous) ou sur notre boutique dédiée à partir de 180€ TTC (hors frais d'emballage et d'expédition).